jeudi
Isabelle
À vrai dire, je n'ai pas vraiment de souvenirs d'elle. Et puis, mon père n'a conservé que quelques rares photos. Alors on va dire que c'est ma vision fantasmée, ma légende perso. Pas de racine où s'accrocher, pas de chaise où se poser, juste un tache flottante, une obsession blanche, des pointillés. Chani dit qu'elle était beaucoup moins sexy, et qu'en fait de robe, elle portait des jeans de couleurs et des pulls à col roulé (ma frangine n'a pas plus de souvenirs que moi, en réalité, c'est Elena qui le lui a raconté). Elle portait aussi des chaussures à semelles compensées. Ça par contre, je ne sais pas pourquoi, mais je m'en souviens, de ces chaussures. Vertes à lanières.
Je ne sais pas si c'est ma mémoire de marmot ou une bribe de roman familial, mais je me vois assis sur ses genoux, occupé à construire un pont avec des dominos et des pelures d'oranges. J'avais laissé échapper un domino dans sa tasse de café bouillant, il avait tout éclaboussé et je m'étais brûlé. J'en garde encore une petite marque sombre sur le dos la main gauche. Une tache sombre.
Pas seulement sur la main.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
C'est tellement beau ce que tu écris...Jure-moi qu'on se perdra jamais, même si on n'a plus peur d'Olivia...
RépondreSupprimerSérieux, je dois jurer ? Comment peux-tu douter une seule seconde, ma Zik ? Allez, je jure. Sur la guitare de Jim et l'ombre de ED. Et sur notre folle nuit avec le géant-qui-tu-sais... Kiss, sweet.
RépondreSupprimerEuh... Salut!
RépondreSupprimerOn pourrait avoir des renseignements sur Olivia, s'il vous plait ?
Et Amos, c'est qui le "géant-qui-tu-sais" ?? :)
@++ :)